Qu’est-ce que l’Art Brut ?

  • Dans la première moitié du XXe siècle, de nombreux médecins commencent à collectionner les dessins et peintures de leurs patients. Des collections sont constituées par Hans Prinzhorn à Heidelberg en Allemagne, et le médecin Morgenthaler à Berne.
  • Dubuffet qui a visité plusieurs de ces hôpitaux psychiatrique, commence à collectionner ce type de travail. En 1945, « Dubuffet baptise « art brut un art qu’il collectionne depuis plusieurs années, art qui comprend à la fois l’art des fous et celui de marginaux de toutes sortes : prisonniers, reclus, mystiques, anarchistes ou révoltés » (Danchin et Musardy, 1995)
portrait de Jean Dubuffet
Jean Dubuffet
  • Autre définition donnée par Dubuffet en 1949, lors d’une exposition de ses oeuvres à la galerie Drouin à Paris :
    « Nous entendons par là des ouvrages exécutés par des personnes indemnes de culture artistique, dans lesquels donc le mimétisme, contrairement à ce qui se passe chez les intellectuels, ait peu ou pas de part, de sorte que leurs auteurs y tirent tout (sujets, choix des matériaux mis en œuvre, moyens de transposition, rythmes, façons d’écriture, etc.) de leur propre fond et non pas des poncifs de l’art classique ou de l’art à la mode. Nous y assistons à l’opération artistique toute pure, brute, réinventée dans l’entier de toutes ses phases par son auteur, à partir seulement de ses propres impulsions. »
    (Jean Dubuffet, L’art brut préféré aux arts culturels, 1949 )
  • Autre définition donnée en 1964 Par Dubuffet lui-même :
    « Œuvres ayant pour auteurs des personnes étrangères aux milieux intellectuels, le plus souvent indemnes de toute éducation artistique, et chez qui l’invention s’exerce, de ce fait, sans qu’aucune incidence ne vienne altérer leur spontanéité. »
    (Jean Dubuffet, Fascicule de l’art brut, 1964)
  • Dubuffet constitue une collection d’œuvres qui sera d’abord administrée par la Compagnie de l’art brut à Paris. Devant le refus des autorités françaises de transformer cette collection en Musée, la totalité de ces œuvres sera donnée au Musée de Lausanne en 1971, où elle se trouve toujours, sous l’appellation de la Collection de l’Art Brut 
  • Quelques écrits pertinents sur l’Art Brut : Michel Thévoz, L’Art Brut, Genève, Albert Skira, 1975, 225 p. Françoise Monnin, L’Art brut, tableaux choisis, Paris, Scala, 1997, 127 p. Laurent Danchin, Martine Lusardy et al., Art ousider et Folk art des collections de Chicago, Paris, Halle Saint Pierre, 1999, 229 p.
  • Une revue particulièrement importante au niveau international : RAW VISION.
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